La semaine dernière, un groupe de Sahraouis au chômage, environ 60 d'entre eux, ont détourné un autobus de Phosboucraa pour exprimer leur protestation contre l'exploitation par la société marocaine de la mine de phosphate du Sahara Occidental occupée.
Dans la nuit du 23 mars 2017, un groupe de 60 Sahraouis auraient pris le contrôle d'un autocar appartenant à Phosboucraa, filiale à part entière de l'OCP, la compagnie nationale de phosphate du Maroc.
L'incident s'est produit à El Aaiún, la capitale du Sahara occidental occupée.
Le groupe local de journalistes sahraouis Équipe Média a rapporté que le groupe de manifestants avait versé de l'essence sur eux-mêmes et menacé de s'auto-immoler.
Le groupe aurait protesté contre "la marginalisation systématique des Sahraouis par le régime d'occupation marocain", citant les violations des droits de l'homme, en particulier le droit au travail décent. Le groupe aurait voulu attirer l'attention sur le fait que le Maroc empêche les Sahraouis de jouir du droit sur les ressources de leur pays.
Les forces de police marocaines auraient réagi en brisant les fenêtres du bus pour faire sortir les manifestants. Les manifestants ont été abondamment arrosé à l'eau. Certains auraient été battus.
La solidarité avec les manifestants s'est propagée comme le feu dans les rues d'El Aaiun, dans les quartiers de Maatala, Inaach, Alquds et La Visite. Des centaines de Sahraouis auraient participé à ces manifestations spontanées, et ont également été victimes de violences policières et de raids destructeurs dans les maisons.
Les images ci-dessous ont été prises avec un téléphone mobile, et ne sont donc pas de haute qualité / résolution.
Les travailleurs Sahraouis de la mine de phosphate du Sahara Occidental occupé demandent la fin des exportations marocaines de phosphate.
Pour la onzième année consécutive, Western Sahara Resource Watch publie un aperçu annuel détaillé des entreprises impliquées dans l'achat de phosphates de la zone en conflit du Sahara Occidental occupé.